Bonne Année 2022 !

Cette année est sous le signe du chiffre 6 (ou 33), en numérologie. Et quels chiffres ! Après le 5 de la liberté et du choix l’année passée, nous arrivons à l’amour, le soin, le service et la créativité inspirée… Pour peu que nous ayons fait le choix de la liberté. Sinon, c’est le faux sacrifice en se faisant injecter un produit expérimental et dangereux, ou en suivant les injonctions des autorités « pour le bien de tous », ou « pour être libre » (sic!)

Désolée pour cette entrée en matière un peu brutale… Cela fait des mois que je parle de cela autour de moi, et dans d’autres blogs. Et cela fait des mois que je vois que cela évolue peu, ou dans le sens que les autorités souhaitent…

On me dira que « maintenant c’est bon, c’est passé ». Le « pass » n’est plus demandé à plusieurs endroits, le masque n’est plus obligatoire… Mais je ne crois pas un seul instant que les autorités qui se sont joués de nous et de nos libertés pendant 2 ans vont s’arrêter, comme ça, d’un claquement de doigts. Ils recommenceront, soit de la même façon, soit autrement (d’ailleurs, cela fait un bon moment qu’ils avaient commencé, mais là c’est on ne peut plus flagrant…). Et pour ne pas être tributaires de leur bon vouloir, il nous faut créer autre chose.

Nous, que souhaitons-nous ?

Nous vivons une période de grands changements, tout le monde peut le voir. Et cette période demande à ce que chacun se positionne. Bien sûr, on peut faire des erreurs, ce n’est pas le problème. Le problème, c’est quand on se complet dedans, quand on ne se remet pas en question, quand on refuse de voir, parce qu’on a trop peur des conséquences. Des conséquences de ses erreurs que l’on nie, ou des conséquences de ce « bon » choix que l’on n’ose pas faire.

Car faire le choix de la liberté demande de se battre. De sortir de sa zone de confort. De changer ses habitudes. De ne plus se reposer sur ce que l’on prenait pour des acquis.

En tant qu’artiste, je sais que je ne pourrais sûrement plus travailler dans de grosses structures, dans de grandes salles, dans de grands festivals, dans des structures publics… Et alors ? Ça n’a jamais été mon truc de toute façon ! La façon de prévoir les spectacles et interventions étaient souvent trop « à long terme » pour moi qui ai envie de partager ce que je vibre en ce moment, et ne sais pas ce que je vibrerai dans 6 mois/1 an ; ou avec une vision trop « concepto-intelectuallo-cérébrale » ; ou en refaisant encore et souvent le même spectacle « qui plait ».

Bien sûr, j’ai essayé, comme beaucoup. Il paraît que c’est « comme ça qu’on doit faire », que sinon on n’est pas un vrai artiste. Il faut dire aussi que c’est une des rares façons d’être payé dans ce métier à peu près à hauteur du travail effectué. Et puis, cela permet de toucher un public plus large, ou qui n’a accès qu’à des spectacles offerts par les écoles, EPADH ou autres institutions publiques.

Mais ce n’est pas ma façon de faire. En tant que spectatrice, j’aime revoir plusieurs fois le même spectacle, le même film, relire le même livre, réécouter la même chanson. Mais en tant qu’artiste, je n’aime pas refaire la même chose trop souvent… 😉 Du coup, il me faut trouver d’autres façons de diffuser mes « créations éphémères » pour qu’elles puissent être revues, relues, réentendues… D’où la boutique que je mets en place avec mes illus, mais aussi (bientôt, si j’y arrive) des audios, des textes, voire des vidéos. Même si ce n’est jamais pareil qu’en « live ».
Et pour toucher d’autres publics, je dois trouver d’autres partenaires, qui ont des valeurs proches des miennes, ou faire preuve de plus d’inventivité !

Mais là n’est pas la question.
En fait, travailler, créer, produire… n’est pas la question.

La question est : qu’est-ce que je veux VIVRE

C’est la seule qui, pour moi, ait un sens.

Le but est bien de vivre non ? Du moins, c’est ce que je crois. Et pour vivre, j’ai besoin de me connecter à qui je suis et à ceux qui m’entourent. Ceux qui sont visibles, ceux qui sont invisibles, leur partie visible, leur partie sensible, leur partie insoupçonnée. Le but est la communion avec la vie.

Le travail, les créations, les activités, ce sont des façons de vivre cette expérience. Elles sont intéressantes, mais ne sont pas le but.

La société actuelle fait que je ne peux plus vivre cette expérience de communion et de création de cette façon ?
Ok, j’en trouve une autre. Une autre façon de communier et/ou un autre endroit pour le faire.

Par exemple, pour les spectacles : ils pourraient être organisés avec une rémunération au chapeau ou convenu entre organisateurs et artistes, des échanges de services, du troc, basés sur la valeur réelle, le travail effectué (aussi en amont), les besoins des uns et des autres et le respect de chacun. Pour le lieu, cela pourrait être :

  • chez des particuliers, qui ouvrent leur salon, leur maison, leur grange ou leur jardin, invitent des amis et partagent ce moment de spectacle, de concert, d’exposition ou autre
  • dans une salle, louée ou gérée par des particuliers, des associations, des gens qui n’ont pas peur de se faire taper sur les doigts par les autorités
  • en pleine rue, en pleine nature, organisé par les artistes eux-mêmes ou des amoureux des arts
  • des manifestations libres, spontanées ou prévues, organisés par des particuliers, des collectifs, des citoyens quelque soit leur travail (qui peut être programmateur de salle ;)), mais qui font les choses à leur façon, en leur nom, ou en celui d’un collectif qui n’a peur de rien

(si vous êtes dans un de ces cas, n’hésitez pas à me contacter, en plus de moi, j’ai pas mal de bons artistes dans mon carnet d’adresse ;))

Car c’est bien cela le frein et c’est bien là la limite qu’il nous est demandé de franchir : la peur. Celle qui nous empêche d’agir nos valeurs, nos envies, celle qui nous fait agir de façon cachée, celle qui nous fait croire que plus rien n’est possible.

Si. Tout est possible. Bien plus encore qu’avant.
Et lorsque l’on dépasse cette peur et que l’on agit, c’est un bonheur sans nom. On se sent vivant, vrai, complet.

Ici, je parle de spectacle, car c’est une de mes façons d’expérimenter la vie et la communion avec le vivant. Mais il y en a plein d’autres. J’en vis d’autres, comme la méditation, le passage d’âme, les conversations avec les uns et les autres, l’entraide dans la compréhension de qui nous sommes, de nos émotions, de ce que nous vivons, le travail de la terre en lien avec la multitude d’êtres qui y œuvrent… Et je sais que vous en vivez également, les vôtres, ceux qui vous parlent, ceux qui font sens pour vous.

Alors n’ayez plus peur de perdre une façon de faire. Votre but, votre sens, est en vous et vous pouvez lui donner de multiples formes. Vous êtes plus vastes et plus créatifs que vous ne le pensez.

En cette année 2022, je vous souhaite de trouver en vous cet amour pour ce sens, pour ce but qui vous anime, et de trouver une forme, ou plusieurs, qui vous permette de l’expérimenter et de le diffuser. Pour communier avec la vie, pour communier avec vous-même, pour être libre de vivre selon vos choix.

Que l’amour et la liberté soient nos guides !

Jaillissement - © cAro - www.lebulbeaplumes.art
Illustration Jaillissement (encres et acrylique sur papier Arches, mars 2022 – © cAro), issue d’une méditation sur l’année 2022. Ici retravaillée sur ordinateur en « carte de vœux »